http://www.u-blog.net/cmoitici/note/80
jeudi 31 Mars 2005
Tout à un prix, sans doute....
Pour un éclat de rire :
L’alarme du matin
Pour allumer le brasier :
Le fagot des angoisses
Pour être au monde :
A/Em-braser les cicatrices
Pour s'être regardés :
La nudité. Vraiment
Pour parler et entendre :
Apprivoiser le silence.
Pour s’étreindre :
Compromettre le jour.
Pour s’enivrer d’une peau :
Avoir fendu l’attente
Pour unifier le tout :
Caresser des fêlures
Pour unifier le tout :
Aimer le goût du sel
Pour unifier le tout :
Explorer tous les gouffres
Pour unifier le Tout :
Se détordre le cœur.
Tout à un prix, sans doute....
Pour vouloir exister :
Les morsures de la Peur
Pour oser dire «Non » :
Le poids de la culpabilité
Pour pouvoir dire « Oui » :
L’abandon de la culpabilité
Pour vouloir vivre selon son cœur :
L’oubli du nombre.
Pour être dédiée :
L’effacement temporaire
Pour ne plus dépendre :
La solitude voulue
Pour se trouver :
L’enchaînement
Pour atteindre les horizons d’attente :
Les longues heures du voyage.
Pour toucher à volupté plus grande :
L’apprivoisement de la douleur
Pour le goût du bonheur :
Le grignotage du sommeil
Pour être enfin :
Tuer l’hier.
Pour la vibration harmonique :
Le don total
Pour l’acceptation :
Tourner la page... jusqu'au mot "Fin".
Pour poser ces mots :
Affronter le vertige.
http://www.u-blog.net/knoop/note/105
Je veux toucher de vraies couleurs dans les recoins du fond, partager la suie, partager le soi, et si les flots ne suivent qu’unique pouvoir, c’est affaire de barrages assurés.
L’inévitable.
A grondements intensifiés remous modérés.
Où sont les vigueurs, puissances suspendues, sifflements éblouis aux tympans inutiles, tourments insatiables, lassitudes oubliées, nuances que seule procure l’obscurité ?
L’ardente répétition.
J’en ai vu les contours et l’attrait d’évidence quand aux petites heures les risques s’amoindrissent.
L’essoufflement des équilibres progresse sur les brèches de tout ce qui ne se dit pas.
L’infiniment profond.
Les fuites vers un ailleurs qui ne se rêve pas.
Je nous déguise pour affronter ces peurs, travestis émaux en délires délicats, quand sonne l’emprise de nos réalités, le grand jour enfreint ce délimité.
Les frontières établies sur nos pertes de tant - comment pourrait-on les accepter – transgresse, les lisières attirent les incursions, coercitives ?
Qu’il en soit ainsi, si seulement les globalités décrivaient le serein, qui dérive, loin du creux de mes reins...
http://www.u-blog.net/ennairam/note/180
Vol englouti,
rompue la vasque élémentaire,
certifie le domaine essentiel,
flétrit le verbiage de braise,
rase l'écume du remords.
Le passage des gloses ondule,
ourle les algues,
sol de regrets sensibles décharnés,
le fuseau aigu des conjectures
émerge
dans la prison des métamorphoses,
borne rebelle.
Michel Leiris (mots sans mémoire)
Egaree entre ce sentier spectral et cette enieme dimension, j'attendais le souffle nouveau lorsque mon ange bleu au reflet d'epine vint se poser...toujours present a la moindre fracture mentale, il me releve, m'aide a expier mes peches, me rend la couleur originelle de mon ame...
petite introspection de mon moi profond, ainsi il en avait decide...tellement de sentiments refoules, tellement de mots passes sous silence, tellement peu de remise en question...de ses doigts desarticules il a puise, arrache a mes entrailles ce venin qui s'infiltrait un peu plus chaque jour dans mon canal lymphathique...la septicemie effleurait de son odeur de viande cuite mon enveloppe charnelle...mon ange se nourrit de mon degout, de mes cauchemards, de mon mal etre...un sentiment de legerete m'envahit...
et pourtant...je continue a converser avec des mots sans voyelles, avec des gestes sans paroles...a regarder avec des yeux en demi teinte, avec des yeux vitrioles...a sentir avec ma peau craquelee par le vent...je ne suis qu'au debut, qu'a l'entree de l'univers infiniment petit de la remise en cause, mais de cause a effet secondaire je me protege et dresse une barriere immaculee de pourpre...mais il est là mon ange bleu au reflet d'epine, et deversera une pluie acide, pluie subtilement melangee de mes errances et de mes peurs...et lui seul fera exploser cette barriere qui empeche mon vis a vis...
je suis prete...je veux me confronter...m'affronter...me retrouver...me connaitre...
Rien n'est plus morbide qu'un être qui ne sait comment remplir le temps qui s'écoule dans son coeur. L'ennui n'est pas différent de la mort, elle la surpasse même puisqu'étant le résultat d'une absence inexplicable de volonté.
L'ennui est pire que la mort, pire que la tourmente, pire que la souffrance, il ™te à l'homme son statut d'être vivant et le transforme en une âme égarée, errant à la surface du sol. L'individu n'attend alors pas la seconde suivante mais la redoute tout autant que celle qui se déroule.
L'ennui n'est même pas digne d'être un état d'alerte, il n'est qu'un état de frustration qui se pose là sans explication et duquel on ne peut s'échapper qu'en lui substituant une activité, lorsque l'instinct de vie reprend le dessus.
L'ennui détruit le temps en l'allongeant à l'infini comme s'il n'était plus nécessaire de l'occuper, lui faisant perdre de ce fait sa raison-d'être.
L'ennui détruit la conscience : l'individu dissèque, malaxe, maltraite le "petit peu" au point de lui ™ter la substance qui lui reste. L'ennui torture l'individu au point de le rabaisser, non plus au rang d'animal dont le bonheur est d'être guidé par son instinct, mais au rang d'objet qui n'existe pas seul.
L'ennui est une torture qu'il faut éviter par tous les moyens. La volonté est sans doute son pire ennemi.
(Texte écrit suite à la visite de ce site)
http://www.u-blog.net/AlmaErranta/note/68Il a mal aux ailes
Car dans le ciel
Il a trop volé
Et s'est épuisé
Elle sort ses doigts de fée
Pour le masser
Et lui faire oublier
Ce qu'il s'est passé
Le néant aux rêves a pris place
Ce qui lui laisse de sacrées traces
Plus d'envies, ni projets, ni désirs
Un mort vivant sans plaisir
Vite retrouver espoir
Pour y croire
Pas trop de réalité
Pour ne pas sombrer
Le Soleil n'y fait rien
Il ne se sent pas bien
Les cigales chantent
Et lui déchante
Il ne reste que le temps
Pour poser son ciment
Et reconstruire une maison
Pour y espérer la passion
http://www.u-blog.net/edwigelesiourd/note/25
Le parcours de la liberté existentielle ?
J'ai peiné, cravaché ma
mémoire pour qu'elle me parle, tordu mon passé pour qu'il révèle le
sens de mon présent, fendu mon identité pour tenter de parvenir à
l'invisible du monde, puiser dans les regards obliques pour que me
parviennent des iris défendus, inventer des postures de l'esprit pour
continuer de vivre. Mais je ne suis parvenue qu'à perdre le sens de la
réalité, qu'à descendre dans les bas fonds de l'existence, qu'à saisir
toute la pesanteur de la solitude, qu'à ingérer ici et là des brumes de
désirs fuyants, qu'à retourner mes mots sur eux-mêmes jusqu'à ne plus
savoir ce qu'ils signifient, qu'à méloigner des symboles et mythes des
hautes sphères de l'ambition. Je n'espère donc seulement aujourd'hui ne
pas avoir vécu cela pour rien. Il ne me reste plus qu'à me convaincre
que toute la difficulté de ce chemin est justement celle qu'il faut
inévitablement rencontrer pour parvenir à la Liberté existentielle...et
je me réconforte en voyant que c'est parce que je tente d'y accéder que
les autres me reconnaissent et me posent comme présence insaisissable
qui cherche toujours un avion en partance pour un ailleurs colorés de
pétales rouges, et qui s'invente toujours de nouvelles terres
constituées de regards, d'images et de non dits à interpréter...
http://u-blog.net/1309/note/154
Se laisser transporter au vent des marees lointaines... divaguer sur les nuages de l'introvertie conscience... le doux ressac de mes reves, le saphir de mes envies... l'incandescence de mon desir...
les petites aiguilles ont trotte et tourne des jours durant, laissant echapper des gestes tremblants, la lune se donnait en spectacle sur la enieme symphonie de mon rythme cardiaque...
un subtil echange des sens...deux miroirs confondus sur l'asphalte de leur vie...des poemes aux douces caresses echanges au large d'un conte sans fin...
communion detournee d'etres demunis d'angoisses morpheennes...attentifs au toucher encore hesitant...songes partages sur le zinc des ames...folies passageres renouvelees ils esperent...
instants, minutes, heures, moments...le temps manque au temps...promesses intimes au creux des mains...ecoute ampliforme des mots universels...berceuse denudee sur le velours de leur vaisseau legendaire...
patience...revivre encore...
ils...tu...je
J'oxygene a contre coup mes embolies lunaires...je divulgue le secret de la folie a mon autre moi qui se voulait en paix, embryonne dans sa toile paralytique...
je capture les eclipses et en fait mon rayon salutaire...mon echine se deforme dans un bruit lymphatique...j'analyse les elements plaquettaires, ils sont nombreux et en divagation...
folie passagere, aspire moi...decore mon univers de transes enigmatiques, promets moi des envies d'encore...
je m'envole sur le dos d'une licorne...traversee d'un desert volcanique ou la roche se veut vagues d'air iode...je roule et deroule au fil des nuits sans jour...
je voudrai caresser le dos des etoiles encore endormies...me faire une ligne de leur poussiere...et faire disjoncter ma memoire...
folie passage...promets moi des envies d'encore...
Se ballader dans un parc, sentir le soleil réchauffer sa peau, s'éblouir les yeux à regarder l'eau du lac, contempler le ciel bleu azur et découvrir un chemin escarpé allant dans un petit bois...
Se faufiler à l'intérieur, échapper au monde grouillant dans ce parc, écarter les branchages, éviter les orties voulant se frotter généreusement aux jambes nues, contourner les ronces... et s'arrêter...
Ecouter les bruits, regarder d'où ils émanent, scruter la moindre broussaille, le moindre feuillage, pour en connaitre la source... et entendre, d'un coup, quelque chose tombé sur le sol...
Fixer l'endroit de la chute, chercher le coupable dans les branchages et découvrir... une queue rousse aux reflets bruns...
S'avancer, éviter les feuillles et les branches jonchant la terre... et observer d'un oeil amoureux le spectacle offert...
Observer cette tête minuscule grignotant son fruit, admirer ses petites pattes et comprendre qu'il vous a vu mais qu'il vous laisse l'admirer...
Rester là, sans bouger, à s'émerveiller...
Quand un flan blanc apparaît... puis disparait...
Se réavancer doucement... et s'immobiliser...
Stagner pendant plusieurs minutes...
Et découvrir une queue par ci, un flan par là, des têtes à droite, des têtes à gauche, voir courir...
Sourir à cette vie fabuleuse, s'y intégrer sans la dérranger, se laisser emporter...
Instants de bonheur, de douceur... instants magnifiques, instants magiques...
Parfois l'esprit se met à divaguer et nous ramène dans le passé, au temps de l'enfance et des souvenirs. Ce soir, je me revois dans ma chambre de la maison du bout des terres, entre le ciel et la mer.
De la fenêtre, j'observais sans cesse l'immensité bleue, cherchant au loin les signes de ce que serait mon avenir. Le bruit des vagues me berait et, curieusement, je n'avais jamais peur des tempêtes qui s'annonaient. J'aimais le déchaînement des éléments, le ciel noir zébré d'éclairs, le bruit du tonnerre, la pluie ruisselant sur le toit d'ardoises.
Ma chambre était une jolie pièce avec un vrai parquet qui grinait, un lit breton, ces lourds lits massifs qui sont comme des bateaux. Il y avait un bureau et une bibliothèque que je remplissais régulièrement. Des centaines de livres, posés a et là. J'aimais ce désordre. Ma mère ne m'a jamais imposée de ranger ma chambre, estimant qu'elle était mon univers. Je n'étais pas souvent à la maison puisque pensionnaire. Je revenais donc pendant les fins de semaine et les vacances. Je la redécouvrais chaque fois avec délice. Etre seule d'abord. Un luxe. Une vue imprenable. Nul bruit que celui de la nature. Une chambre de sauvageonne. Elle fermait à clé et mes parents acceptaient cet isolement.
Je devenais pirate ou princesse. Je me racontais des histoires dont j'étais l'héroïne, toujours en danger, toujours sauvée in extremis par un beau chevalier.. J'étais Surcouf ou Lancelot. J'étais Morgane la fée ou la dame du Lac. Mon épée s'appelait Excalibur.
Ce soir, je suis là-bas. Pascal joue du piano. Il fait un peu frais, comme j'aime. Je frissonne. La brume commence à envahir la lande, le ciel s'assombrit. Une lumière éclaire la mer. Le phare.
Je m'endors...
Ce sont tes lèvres qui se pressent sur mes lèvres
Ton corps que je sens contre mon corps
Tes mains qui courent sur ma peau
Au creux de mes reins
La caresse de ta langue avide sur la mienne
De tes doigts impatients...
C'est toi qui me fais l'amour
Et pourtant...
Je rêve de lui...
De sa bouche qui s'empare de la mienne
Ses mains sur mon corps brûlant de désir
Ses caresses fébriles...
Nos deux corps assoiffés de plaisir
Le contact de sa peau qui m'électrise
Je ne répond plus de moi quand il est là
Tout mon être le réclame
[La belle amoureuse]
transfert
Voici venu le temps d’après, temps de néant.
Comme un désert aride loin des plaines fertiles
De tout ce que j’ignore et que je crains mauvais
Contrastes dans le temps, contrastes dans l’espace
Et je donne aux vautours mon corps et mon amour
J’aimerais être un trait qu’on efface d’un coup
Un papier de plus rien qu’on jète dans le feu
Un reste, un rien, même plus un humain
Faux contact, vraie misère, mon cœur perd la raison
Tout au bord, je m’élance jusqu'au-dessus du vide.
Alors je disparais et je deviens ce vide,
A chacun de mes pas, à chacun de mes mots,
Posés l’un après l’autre ou jetés dans le vent, devant.
Il reste l’écran blanc, écran à ne pas voir,
A teindre tout en noir, mélanger les sourires et le rouge des peines,
Une couleur de rien délayée dans mes larmes,
Aquarelle légère sans limite et sans traits,
Sans rien de défini, sans plus rien d’arrêté, pas même un cadre bleu.
Car d’ici sont bannis tous les rêves et la réalité.
Ici plus rien ne vit, je suis fossilisée.
Voici comme de tout
Contrastes et je donne,
J’aimerais un papier, un reste
Faux contact, tout au bord,
Alors je disparais
A chacun de mes pas
Posés l’un après l’autre,
Il reste à teindre tout en noir,
Une couleur de rien
Aquarelle légère
Sans rien de défini
Car d’ici ici
Plus rien ne vit.
Néant fertile
Mauvais espace
Amour, coup, feu, humain
Raison vide, vide
Mots devant
Voir des peines
Mes larmes sans traits,
Cadre bleu,
Réalité fossilisée.
Le temps d'après, désert aride, que j'ignore
Dans le temps aux vautours, être un trait
Plus rien qu'on jète, rien même misère
Je m'élance, je disparais
De mes pas, l'autre, l'écran blanc
Mélanger les sourires
Délayée, sans limite
Tous les rêves, rien ne vit
Je suis
mais pourquoi, pour qui ?
crissemements
Je regarde mon fils,
Et là juste en haut de la crête,
Mon coeur se brise en mille morceaux.
Non je ne vois pas un autiste, je vois mon fils.
Je l'aime et son visage muet et mobile et ses yeux immenses.
L'émotion me submerge comme un tsunami,
Et je reste là l'âme dévastée et pétrie de douleur.
C'est de ma faute....
Je t'ai fait naître ainsi...
Et pourtant combien de soins,
Quand il était en mon sein avec son frêre.
Combien de nuits à le veiller.
Combien d'heures à l'observer pour comprendre son énigme.
Je t'aime mon fils mon ange.
Ma vie s'est arrêtée quand on m'a dit que tu ne serais jamais un enfant comme les autres.
Mais aujourd'hui seule contre tous et parfois quand même avec d'autres je me bats pour que tu ailles mieux.....
Je suis avec toi mon ange.
Marie pas mère de Dieu mais d'un ange.
Publié par blownblue à 20:11:31
Il s’éteint. Il s’achève.
Chaque chose a une fin.
C’est peut-être l’opium ou le jus de pomme. Je sirote l’un et l’autre espérant qu’ils ne se consommeront jamais entièrement. Les mégots s’enchaînent et se ressemblent portés par une ambiance tamisée. Et chaque cigarette écrasée me rapproche inexorablement de la fin.
Il est de ces heures où les rêves prennent forme, ou l’oubli me connecte à un monde que je ne peux connaître. L’envie me monte au nez, mes papilles s’éveillent. Mon imagination vit à travers ses mots pendant un bref instant. Je voudrais.. Non ! je veux !… Non ! je vais le faire !
Le monde est à mes pieds. Je suis une artiste, je crée, je chante, je danse. La fumée est mon inspiration, elle flotte tout autour de moi. Je baigne dans la substance-même de ma personne. Le moteur de mon corps est en marche et il fulmine. Ce n’est plus seulement une métaphore, je la vois cette effluve autour de moi. J’ai envie, tout comme lui ! Je vis !
Elle s’éteint. Elle s’achève. La dépouille de ma dernière clope gît dans le cendrier. Mon euphorie se dissipe comme la fumée. J’éteins le moteur de mon âme pour allumer celui de ma voiture. Une signe de la main…chaque chose a une fin.
Au bout des terres, entre ciel et mer, là-bas, chez moi, le chagrin et la peine n'existent pas.
Il faut lutter sans cesse contre les éléments, s'adapter aux changements de saison, attendre sans geindre, attendre toujours.. Guetter la mer et ses colères, écouter la musique de ses flots, capturer la couleur du ciel, jamais la même. Apprivoiser la liberté, guetter les signes et comprendre les sortilèges. Attendre...
S'émerveiller quand le ciel s'embrase ou que la douceur d'une journée d'hiver nous fait goûter le printemps. Trembler à l'annonce d'une tempête. Imaginer l'inimaginable en parcourant les landes interminables, en longeant les c™tes déchiquetées, en se rêvant corsaire ou pirate, chevalier ou princesse.
Farouche et rebelle, ombrageuse, passionnée, fière. Libre.
Le chagrin n'existe pas en terre celte.
Et pour rester sur une note musicale, écouter l'Adagio de Barber..
J'offre cette note à tous ceux qui, un jour, ont cru que demain n'existait pas...
.
En oublier les simples hésitations. Je n'ai plus froid, le
soleil ne brille pas, mais j'aurais pu. Détourner ses propos. Et puis
ne plus comprendre. Prétentieuse.
Il faut que je change l'eau des poissons. Ca m'occupera.
.
J'ai traversé le désert blue…
Et j'ai appris qu'il faut du gris pour faire un arc en ciel…
Je suis debout, debout, debout en un seul morceau, debout sans fin, debout.
Le vent, les feuilles roulant sur mon corps nu, la pluie s'accrochant à mes lèvres, un goût de fade dans les bras, le sang qui coule de mes moignons me fait des doigts infinis.
J'ai offert mes seins à une étoile, elle les a dévorés.
J'ai ouvert mon ventre, avec mes dents j'ai déchiré les chaînes.
Une frère a pris ses mots, il a faonné mon corps.
Un enfant a soufflé dans mon dos, il a gelé, il a gelé les flammes, il a fondu la pierre, et j'ai explosé vers la lumière, tout mon corps en morceaux prenant l'envol vers le bleu.
J'ai vidé mes mains de leurs larmes, à l'épuisement, j'ai exilé les murs, marché sur ma drogue, j'ai jeté dans le vide les déchets de fer qui s'enfonaient dans ma chair.
Juste un goût de fade dans les bras.
Là, juste en cette minute.
Parce que la pluie vole sans moi.
Nous serons sincères comme jamais et nous serons beaux pour a ...
J'ai essayé de descendre en moi…
J'y ai trouvé une fille.
Une fille de 5 ans.
Qui a pas oublié.
J'y ai trouvé toi.
Elle.
Moi.
J'y ai trouvé l'orange plantée de clous de girofle.
J'y ai trouvé le rouge d'un crépuscule auquel je veux croire.
J'y ai trouvé le jaune de ses bras-maison.
J'y ai trouvé le vert de tes yeux, de ta nature et de l'amour que tu m'as donné.
J'y ai trouvé le bleu de ta peau. Le bleu de tes yeux. Le bleu de ta forteresse et de tes mots prisons qui te font mal autant qu'à moi.
J'y ai pas encore trouvé d'indigo.
J'ai pas voulu le violet de ces bleus.
J'ai pas trouvé le blanc, il est sous le gris.
J'ai tué le gris, et je le tuerai encore pour ne plus qu'il me bouffe.
Et le noir ?
Au cœur du bleu.
Comme toujours.
Pour y voir.
Les heures sonnent dans la tête, de droite à gauche contre les tempes, comme la cloche d'une église, les heures qui passent et le sommeil qui ne vient pas, le sommeil qui sonne de gauche à droite, comme les heures, comme la cloche d'une église, le ventre frappe fort, le coeur bat fort comme on abat un arbre, et toutes les ondes de frappe qui s'étendent autour de l'arbre, du grand chêne. Les heures cognent, arrachent le cerf optique, les yeux ne tiennent plus et se perdent dans la tête et cognent de tempe en tempe, de droite à gauche à droite, comme les heures comme le sommeil comme la cloche d'une église.
Posté par Araignee à 01:35Le silence visible.
Refrain silencieux du vide et de son absence, le coeur glacé pour parfumer les souvenirs déformés du passé. Les mots soufflés le long des mains déplacées, le long des visages disparus, des êtres partis, le vent s'envole aussi bien que l'assassin des ombres plates. Les syllabes vides de sens et d'expressions tombent crument sur le sol, le son se répercute sur les murs pendant mille ans, le creux se forme de respirations mortes et le vent ne fait plus danser les feuilles. Le silence vibre sur la belle absence dénudée. Il tate et frole et cogne et frappe.
Dans la pièce le mobilier a disparu, les murs ne se cachent plus, le froid prend place dans le sol, les murs, les cheminées, l'air étouffant, poussiéreux s'installe peu à peu. L'absence et le vide. Le vide et l'absence. Le long de la vie. Ne se cachent plus.
Posté par Araignee à 01:02Je perds les mots. Les mots sont des putains. Tout le monde les utilise. Je suis perdue.
Je voudrais faire un arrêt. Arrêt de temps, de car ou cardiaque, peu
importe, du moment qu'y une pause. Un stop. Même au crayon. Même
gribouillé. Je voudrais. Trouver mon moteur. Et partir avec. Loin. En
faire une bombe. Et m'exploser avec. La brûlure caressant le corps dans
son ensemble. Tout entier. Comme Un.
Hurler les dégueulis de mots
criards collants qui, même si on les balance de la force d'Hercule ils
reviendront, parce que ce sont des mots-idées-boomerang et qu'un
boomerang a te pête toujours dans la tronche. J'ai envie de sang.
Partout. Je veux de l'intemporel. Celui qui reste sur ton corps et qui
change avec. Je veux que a pisse partout le sang. Je veux une raison.
Je veux une raison. Je veux une raison.
J'ai pas le temps de mourir, je dois assouvir ma peine.
J'ai vomi dans le sens du vent, silencieusement. J'ai éclaboussé le buisson. La nuit. Les chats sont gris, les buissons aussi. La nuit. La nuit. La nuit marcher dans l'ombre. Des feux d'artifices qui hurlent tes mots. Qui te hurlent. Sans changer grand chose autour. Sans exploser pour rien. Sans dix kilos.
Il reste quelques silences vicieux, ceux qu'on éternue pour les éjecter, ceux qui prennent trop de place, ceux qui. Ne sont jamais libérés. Ne s'échappent jamais. Ne s'éloignent pas. Qui sont nés avec toi. Qui mourront avec toi. La tête dans un étau, les sons comme le rythme bong d'une discothèque, le bong, bong, bong dans l'étau qui comme l'écho renvoie les sons dans la tête, nocturne batteuse, nocturne tireuse, nocturne assassin qui plante les mots comme des clous dans le corps à moitié vide de sang, à moitié rempli de vide, clop, clou, vis, clou, vis, la dignité des métaux, et l'Homme, on sait plus quoi en faire.
J'enrage. J'enrage. J'enrage. J'enrage. J'en arrache mes cheveux. J'enrage. J'enrage. J'en peine d'enrager, j'hystérique.
Bouillon d'echymoses exquises. Fermeture du tout au rien, les cicatrices à l'air, écarter les deux c™tés, encore, plus loin, jusqu'à pouvoir s'y cacher en entier, peut-être qu'il y a du poison quelque part en moi, dans un endroit caché au tréfond des organes, et qu'il me faudra passer par une autopsie au microscope, j'en serai le chef, je tirerai la peau avec mes ongles jusqu'à me faire des bleus passants par toutes les couleurs. Y aura les fils des muscles qui se déchireront sans fin et l'air de mes poumons glissera hors de moi, très loin, je les tranchera, je les hacherai et faire du tricot avec. Je les boufferai, j'en ferai des confettis, je me pendrai avec mais a me suffira pas, j'arracherai mes yeux et mes dents, je les mélangerai pour en faire des billes, j'en ferai un collier que je coudrai à mon cou écorché, je jouerai avec mes tripes clouées et vissées aux fléchettes, les cent points c'est mon coeur, mon cerveau je le passe à la mandoline de cuisine, mes os je les broie, je m'enterre à dix mille endroits, je m'éparpille, y aura jamais assez de faon de me tuer, ma vie fait de la résistance.
Je veux qu'on me calme avec une balle dans la tête.
The praying Mantis
Tu es vraiment ce que tu es. Tué vrai ment ce que tu hais. Tu es vrai aime en ce que tu aies.
Si tu ne veux pas me tuer si je te le
demande, malgré le fait que je sois en santé,
je ne veux rien savoir de toi.
T'es entrain de te perdre ,
t'es encore entrain de te perdre malgré ton extrême lucidité
c'est pour ca que je t'aime. Pas.
Tue moi, sinon j'te croirai jamais que tu m'aimes
Et appelle l'ambulance.
Ca se voit
t'es si fragile au fond et je te plais beaucoup.
Dans ton coeur stérile.
Mon pauvre enfant.
T'es complètement fou.
Ici c'est de la lecture. Je lis, j'absorbe. Après des mois de déconcentration intense. Je lis. J'imprime. Je lis.
Des choses très instructives.
Sur les drogues. Qui courent. Dans les rues. A pied.
Les hormones avec le traitement c'est phénoménal comment a fait des trucs bizarres. Tu te prends trois à six litres de kilos de. De lait ? Et de trucs indéfinis parce que trou noir. Quand même, quatre. Hein, c'est pas rien, quatre. Un bon gros bidon.
Faut que je me défasse de ces idées, faut que j'arrête de lire le désespoir. Faut que j'arrête de me l'imaginer. Arrêter d'y penser. Penser, s'occuper à penser à autre chose. De mieux. Se forcer. Et si a passe pas, a casse. Mais a passera, même s'il en restera que des miettes et que tout sera écrasé. Par les c™tés trop petits. Du trou d'une aiguille.
Je parle pas trop, j'écris pas trop. Je prends sur moi. Comme on
dit, moi je le fais. Ca fait pas du bien. Parce qu'y a trop pas de
limites. Trop pas. Du tout. Je veux pas avoir de limites. Alors prendre
sur moi, a n'aura pas de limites.
Mais elle a dit, 60,
l'échappatoire. C'est pour elle, mais je le lui vole. Je m'approprie le
nombre, l'idée, les mots, les cachets. Je m'approprie.
Je perds le cours du temps trop long qui se tisse de fil en aiguille. Aiguille aiguille. Les veines ressortent, rongées par le temps tueur tout le temps.
Solitude c‰line.
Est-ce que plus tard je serai comme a ? On dit telle mère telle
fille. Alors je veux pas. De plus tard. Si c'est être comme elle.
Suivre ses traces. Béquilles.
Mentalo. Verre transparent, on voit le
sirop bouger encore, il n'y a pas assez d'eau mais c'est frais c'est
bon. Il est posé sur la table, et je regarde, fascinée, le sirop se
dissoudre dans l'eau.
Je serai un garon, et le monde sera bleu vert
émeraude. Le ciel bleu clair et l'herbe bleu foncé. Les arbres roux. Le
vent nuageux. La brume verte. L'été rougira, et rose fushia. L'hiver
blanc et jaune d'oeuf, cristaux de menthe tombés du ciel. Printemps
orange et bleu et pomme et jaune. L'automne bleu clair, clair, marrons
clairs, pastellisés, la boue ne sera pas mouillée.
Il dit que les couleurs seront plus intenses et les délires aussi, mais il n'y a besoin de rien, juste de soi, pour a. Pour être libre. Du chimique.
Fenêtre ouverte, air étouffant, sueur sur le front, le dos. Moto. Bruits de fêtes. Musiques, cris joyeux, mouvementés.
On entend les pommiers grandir et les oranges tomber. Dans l'herbe rouler. Bruit chatouilleux. Les fourmis sur les vêtements. Ce serait le matin, ou le midi, pour le soleil, y aurait du rouge quelque part sur un col de chemise. Ou un tee-shirt. La nappe serait blanche à carreaux légers, des traits réguliers pastels cousus au millimètre près. Il y aurait un ruisseau pas trop loin. Ou une cascade. Une coccinelle dans les cheveux, des papillons envelopperont ce lieu. Des fleurs et une brise douce.
Je ne parle pas de tout ce que je voulais. Passons, passons, aux choses sérieuses. Le bruit du soleil.
Il n'y a plus de lumière noire pour diffuser l'oubli, mais alors quelle est cette synthèse photogénique qui s'imprime sur ma peau..?
Tatouée, imprimée, infiltrée, je le suis...j'étais assise, encore hier, sur l'asphalte, à regarder valser ceux qui en silence vivent...Aujourd'hui je me lève avec une aisance certaine mais encore timide...
Un ricochet, puis deux et j'entre dans la ronde...
Mille lieux m'enroulent, mille pensées fusionnent et le tonnerre ne gronde pas...
Un flocon sur la dentelle de mes souvenirs vient se poser...
J'étais, bien avant d'être...
A travers l'écran une main caresse le contour de mes envies...
Mille et deux...
Je m'accroche à la sphère et je lâche la retenue...toujours aucun éclair...
L'électricité sort de mes veines...
Puisse cette lumière me pénétrer...
L'abandon est assez spécial. C'est, pour moi, une (autre) réaction démesurée, qui pourrait être moins accentuée. C'est une sensation de perte de moi même. Je ne peux pas être seule. Je suis seule. A sentir qu'aucune pensée ne vient pour moi. A sentir qu'aucun sentiment n'est permis. C'est comme si je n'étais aimé de personne. C'est comme si je n'étais personne. Alors que, qui est quoi?
J'admire, réellement, les projets solitaires. J'admire, ces gens qui ont le courage de penser pour eux. Le bien être intérieur, la sagesse, et l'envie de seulement regarder.
J'admire cet égocentrisme, être, seulement.