23h23

Ici rien n'est vrai.

marquants

http://www.u-blog.net/cmoitici/note/80

jeudi 31 Mars 2005

Le Prix à payer

Tout à un prix, sans doute....

Pour un éclat de rire :

L’alarme du matin

Pour allumer le brasier :

Le fagot des angoisses

Pour être au monde :

A/Em-braser les cicatrices

Pour s'être regardés :

La nudité. Vraiment

Pour parler et entendre :

Apprivoiser le silence.

Pour s’étreindre :

Compromettre le jour.

Pour s’enivrer d’une peau :

Avoir fendu l’attente

Pour unifier le tout :

Caresser des fêlures

Pour unifier le tout :

Aimer le goût du sel

Pour unifier le tout :

Explorer tous les gouffres

Pour unifier le Tout :

Se détordre le cœur.

http://www.u-blog.net/cmoitici/note/81

jeudi 31 Mars 2005

Le Prix à payer

Tout à un prix, sans doute....

Pour vouloir exister :

Les morsures de la Peur

Pour oser dire «Non » :

Le poids de la culpabilité

Pour pouvoir dire « Oui » :

L’abandon de la culpabilité

Pour vouloir vivre selon son cœur :

L’oubli du nombre.

Pour être dédiée :

L’effacement temporaire

Pour ne plus dépendre :

La solitude voulue

Pour se trouver :

L’enchaînement

Pour atteindre les horizons d’attente :

Les longues heures du voyage.

Pour toucher à volupté plus grande :

L’apprivoisement de la douleur

Pour le goût du bonheur :

Le grignotage du sommeil

Pour être enfin :

Tuer l’hier.

Pour la vibration harmonique :

Le don total

Pour l’acceptation :

Tourner la page... jusqu'au mot "Fin".

Pour poser ces mots :

Affronter le vertige.

http://www.u-blog.net/knoop/note/105

Il lut, miné.

Je veux toucher de vraies couleurs dans les recoins du fond, partager la suie, partager le soi, et si les flots ne suivent qu’unique pouvoir, c’est affaire de barrages assurés.

L’inévitable.

A grondements intensifiés remous modérés.

Où sont les vigueurs, puissances suspendues, sifflements éblouis aux tympans inutiles, tourments insatiables, lassitudes oubliées, nuances que seule procure l’obscurité ?

L’ardente répétition.

J’en ai vu les contours et l’attrait d’évidence quand aux petites heures les risques s’amoindrissent.

L’essoufflement des équilibres progresse sur les brèches de tout ce qui ne se dit pas.

L’infiniment profond.

Les fuites vers un ailleurs qui ne se rêve pas.

Je nous déguise pour affronter ces peurs, travestis émaux en délires délicats, quand sonne l’emprise de nos réalités, le grand jour enfreint ce délimité.

Les frontières établies sur nos pertes de tant - comment pourrait-on les accepter – transgresse, les lisières attirent les incursions, coercitives ?

Qu’il en soit ainsi, si seulement les globalités décrivaient le serein, qui dérive, loin du creux de mes reins...


http://www.u-blog.net/ennairam/note/180

Orbe intangible

Vol englouti,

rompue la vasque élémentaire,

certifie le domaine essentiel,

flétrit le verbiage de braise,

rase l'écume du remords.

Le passage des gloses ondule,

ourle les algues,

sol de regrets sensibles décharnés,

le fuseau aigu des conjectures

émerge

dans la prison des métamorphoses,

borne rebelle.

Michel Leiris (mots sans mémoire)

13h43 http://www.u-blog.net/1309/note/122

mon ange bleu au reflet d'epine

Egaree entre ce sentier spectral et cette enieme dimension, j'attendais le souffle nouveau lorsque mon ange bleu au reflet d'epine vint se poser...toujours present a la moindre fracture mentale, il me releve, m'aide a expier mes peches, me rend la couleur originelle de mon ame...

petite introspection de mon moi profond, ainsi il en avait decide...tellement de sentiments refoules, tellement de mots passes sous silence, tellement peu de remise en question...de ses doigts desarticules il a puise, arrache a mes entrailles ce venin qui s'infiltrait un peu plus chaque jour dans mon canal lymphathique...la septicemie effleurait de son odeur de viande cuite mon enveloppe charnelle...mon ange se nourrit de mon degout, de mes cauchemards, de mon mal etre...un sentiment de legerete m'envahit...

et pourtant...je continue a converser avec des mots sans voyelles, avec des gestes sans paroles...a regarder avec des yeux en demi teinte, avec des yeux vitrioles...a sentir avec ma peau craquelee par le vent...je ne suis qu'au debut, qu'a l'entree de l'univers infiniment petit de la remise en cause, mais de cause a effet secondaire je me protege et dresse une barriere immaculee de pourpre...mais il est là mon ange bleu au reflet d'epine, et deversera une pluie acide, pluie subtilement melangee de mes errances et de mes peurs...et lui seul fera exploser cette barriere qui empeche mon vis a vis...

je suis prete...je veux me confronter...m'affronter...me retrouver...me connaitre...

21h50 http://www.u-blog.net/guilbator/note/125

Définition de l'ennui

Rien n'est plus morbide qu'un être qui ne sait comment remplir le temps qui s'écoule dans son coeur. L'ennui n'est pas différent de la mort, elle la surpasse même puisqu'étant le résultat d'une absence inexplicable de volonté.

L'ennui est pire que la mort, pire que la tourmente, pire que la souffrance, il ™te à l'homme son statut d'être vivant et le transforme en une âme égarée, errant à la surface du sol. L'individu n'attend alors pas la seconde suivante mais la redoute tout autant que celle qui se déroule.

L'ennui n'est même pas digne d'être un état d'alerte, il n'est qu'un état de frustration qui se pose là sans explication et duquel on ne peut s'échapper qu'en lui substituant une activité, lorsque l'instinct de vie reprend le dessus.

L'ennui détruit le temps en l'allongeant à l'infini comme s'il n'était plus nécessaire de l'occuper, lui faisant perdre de ce fait sa raison-d'être.

L'ennui détruit la conscience : l'individu dissèque, malaxe, maltraite le "petit peu" au point de lui ™ter la substance qui lui reste. L'ennui torture l'individu au point de le rabaisser, non plus au rang d'animal dont le bonheur est d'être guidé par son instinct, mais au rang d'objet qui n'existe pas seul.

L'ennui est une torture qu'il faut éviter par tous les moyens. La volonté est sans doute son pire ennemi.

(Texte écrit suite à la visite de ce site)

http://www.u-blog.net/AlmaErranta/note/68

Epuisement

Il a mal aux ailes
Car dans le ciel
Il a trop volé
Et s'est épuisé

Elle sort ses doigts de fée
Pour le masser
Et lui faire oublier
Ce qu'il s'est passé

Le néant aux rêves a pris place
Ce qui lui laisse de sacrées traces
Plus d'envies, ni projets, ni désirs
Un mort vivant sans plaisir

Vite retrouver espoir
Pour y croire
Pas trop de réalité
Pour ne pas sombrer

Le Soleil n'y fait rien
Il ne se sent pas bien
Les cigales chantent
Et lui déchante

Il ne reste que le temps
Pour poser son ciment
Et reconstruire une maison
Pour y espérer la passion


http://www.u-blog.net/edwigelesiourd/note/25

Le parcours de la liberté existentielle ?
J'ai peiné, cravaché ma mémoire pour qu'elle me parle, tordu mon passé pour qu'il révèle le sens de mon présent, fendu mon identité pour tenter de parvenir à l'invisible du monde, puiser dans les regards obliques pour que me parviennent des iris défendus, inventer des postures de l'esprit pour continuer de vivre. Mais je ne suis parvenue qu'à perdre le sens de la réalité, qu'à descendre dans les bas fonds de l'existence, qu'à saisir toute la pesanteur de la solitude, qu'à ingérer ici et là des brumes de désirs fuyants, qu'à retourner mes mots sur eux-mêmes jusqu'à ne plus savoir ce qu'ils signifient, qu'à méloigner des symboles et mythes des hautes sphères de l'ambition. Je n'espère donc seulement aujourd'hui ne pas avoir vécu cela pour rien. Il ne me reste plus qu'à me convaincre que toute la difficulté de ce chemin est justement celle qu'il faut inévitablement rencontrer pour parvenir à la Liberté existentielle...et je me réconforte en voyant que c'est parce que je tente d'y accéder que les autres me reconnaissent et me posent comme présence insaisissable qui cherche toujours un avion en partance pour un ailleurs colorés de pétales rouges, et qui s'invente toujours de nouvelles terres constituées de regards, d'images et de non dits à interpréter...


http://u-blog.net/1309/note/154

patience...

Se laisser transporter au vent des marees lointaines... divaguer sur les nuages de l'introvertie conscience... le doux ressac de mes reves, le saphir de mes envies... l'incandescence de mon desir...

les petites aiguilles ont trotte et tourne des jours durant, laissant echapper des gestes tremblants, la lune se donnait en spectacle sur la enieme symphonie de mon rythme cardiaque...

un subtil echange des sens...deux miroirs confondus sur l'asphalte de leur vie...des poemes aux douces caresses echanges au large d'un conte sans fin...

communion detournee d'etres demunis d'angoisses morpheennes...attentifs au toucher encore hesitant...songes partages sur le zinc des ames...folies passageres renouvelees ils esperent...

instants, minutes, heures, moments...le temps manque au temps...promesses intimes au creux des mains...ecoute ampliforme des mots universels...berceuse denudee sur le velours de leur vaisseau legendaire...

patience...revivre encore...

ils...tu...je

00h04 http://u-blog.net/1309/note/216

promets moi des envies d'encore...

J'oxygene a contre coup mes embolies lunaires...je divulgue le secret de la folie a mon autre moi qui se voulait en paix, embryonne dans sa toile paralytique...

je capture les eclipses et en fait mon rayon salutaire...mon echine se deforme dans un bruit lymphatique...j'analyse les elements plaquettaires, ils sont nombreux et en divagation...

folie passagere, aspire moi...decore mon univers de transes enigmatiques, promets moi des envies d'encore...

je m'envole sur le dos d'une licorne...traversee d'un desert volcanique ou la roche se veut vagues d'air iode...je roule et deroule au fil des nuits sans jour...

je voudrai caresser le dos des etoiles encore endormies...me faire une ligne de leur poussiere...et faire disjoncter ma memoire...

folie passage...promets moi des envies d'encore...

00h14 http://www.u-blog.net/terpsichore/note/203
lundi 29 Aout 2005

Instants magiques

Se ballader dans un parc, sentir le soleil réchauffer sa peau, s'éblouir les yeux à regarder l'eau du lac, contempler le ciel bleu azur et découvrir un chemin escarpé allant dans un petit bois...

Se faufiler à l'intérieur, échapper au monde grouillant dans ce parc, écarter les branchages, éviter les orties voulant se frotter généreusement aux jambes nues, contourner les ronces... et s'arrêter...

Ecouter les bruits, regarder d'où ils émanent, scruter la moindre broussaille, le moindre feuillage, pour en connaitre la source... et entendre, d'un coup, quelque chose tombé sur le sol...

Fixer l'endroit de la chute, chercher le coupable dans les branchages et découvrir... une queue rousse aux reflets bruns...

S'avancer, éviter les feuillles et les branches jonchant la terre... et observer d'un oeil amoureux le spectacle offert...

Observer cette tête minuscule grignotant son fruit, admirer ses petites pattes et comprendre qu'il vous a vu mais qu'il vous laisse l'admirer...

Rester là, sans bouger, à s'émerveiller...

Quand un flan blanc apparaît... puis disparait...

Se réavancer doucement... et s'immobiliser...

Stagner pendant plusieurs minutes...

Et découvrir une queue par ci, un flan par là, des têtes à droite, des têtes à gauche, voir courir...

Sourir à cette vie fabuleuse, s'y intégrer sans la dérranger, se laisser emporter...

Instants de bonheur, de douceur... instants magnifiques, instants magiques...

14h26 http://www.u-blog.net/xioix/note/3036
mercredi 10 Aout 2005
Est

Ou est?

09h56 http://www.u-blog.net/xioix/note/3030

lundi 8 Aout 2005
Etreinte

Eternité.

09h14 http://www.u-blog.net/Inquisition/note/315


jeudi 15 Septembre 2005

Ma chambre

Parfois l'esprit se met à divaguer et nous ramène dans le passé, au temps de l'enfance et des souvenirs. Ce soir, je me revois dans ma chambre de la maison du bout des terres, entre le ciel et la mer.

De la fenêtre, j'observais sans cesse l'immensité bleue, cherchant au loin les signes de ce que serait mon avenir. Le bruit des vagues me berait et, curieusement, je n'avais jamais peur des tempêtes qui s'annonaient. J'aimais le déchaînement des éléments, le ciel noir zébré d'éclairs, le bruit du tonnerre, la pluie ruisselant sur le toit d'ardoises.

Ma chambre était une jolie pièce avec un vrai parquet qui grinait, un lit breton, ces lourds lits massifs qui sont comme des bateaux. Il y avait un bureau et une bibliothèque que je remplissais régulièrement. Des centaines de livres, posés a et là. J'aimais ce désordre. Ma mère ne m'a jamais imposée de ranger ma chambre, estimant qu'elle était mon univers. Je n'étais pas souvent à la maison puisque pensionnaire. Je revenais donc pendant les fins de semaine et les vacances. Je la redécouvrais chaque fois avec délice. Etre seule d'abord. Un luxe. Une vue imprenable. Nul bruit que celui de la nature. Une chambre de sauvageonne. Elle fermait à clé et mes parents acceptaient cet isolement.

Je devenais pirate ou princesse. Je me racontais des histoires dont j'étais l'héroïne, toujours en danger, toujours sauvée in extremis par un beau chevalier.. J'étais Surcouf ou Lancelot. J'étais Morgane la fée ou la dame du Lac. Mon épée s'appelait Excalibur.

Ce soir, je suis là-bas. Pascal joue du piano. Il fait un peu frais, comme j'aime. Je frissonne. La brume commence à envahir la lande, le ciel s'assombrit. Une lumière éclaire la mer. Le phare.

Je m'endors...

20h43 http://www.u-blog.net/labelleamoureuse2/note/7

Et pourtant...


Ce sont tes lèvres qui se pressent sur mes lèvres
Ton corps que je sens contre mon corps
Tes mains qui courent sur ma peau
Au creux de mes reins
La caresse de ta langue avide sur la mienne
De tes doigts impatients...
C'est toi qui me fais l'amour

Et pourtant...

Je rêve de lui...
De sa bouche qui s'empare de la mienne
Ses mains sur mon corps brûlant de désir
Ses caresses fébriles...
Nos deux corps assoiffés de plaisir

Le contact de sa peau qui m'électrise
Je ne répond plus de moi quand il est là

Tout mon être le réclame

[La belle amoureuse]

22h26

http://u-blog.net/labelleamoureuse2/note/31

Plus près


Les fils du temps s'emmêlent
S'enlacent encore et encore
L'eau de nos yeux coule lentement
Ruisselant sur les pages de nos vies
Mouillant nos peaux fragiles
Qui nous dissimulent à peine
Nous sommes nus, mis à jour
Ensemble parfois, trop seuls souvent
Assoiffés d'éternité...
On se rapproche, se fr™le
Irrésistiblement
Plus près, sentir la chaleur d'un corps
Ami ou amant
Proximité délicieuse
Emotion qui nous submerge
Annonciatrice de douceur
Besoin incontr™lable
De l'autre près de soi
[La belle amoureuse]
Un commentaire D'Elisa :
Effeuillage

Je le pétale effeuillé
Quand ses rêves se soleillent
Je lui air frais tout doux sifflé
Quand il s’enfuit de la cravate
Je le pierre, je le galet
Quand sa rive s’effondre enfin
Je le boussole dans les déserts
Quand sa carte se prend d’envers
Je l’étincelle d’étoiles bleues
Quand sans éclair éclate l’orage.

Mais que son ciel rejoint ma terre
Je ne sais que verbe les sujets
Et sur ses cils effilochés
Se perle un regard de Bleuet.

Bleuet J™hn
2005-05-30 13:41:46 de Elisa
Un texte de Cats sur le forum d'Elisa , à propos d'Hiroshima :
Etait-ce des humains?
Des bouches ouvertes jaillissaient des cris muets
Hurlements silencieux de visages blafards
L’ Aphone litanie leurs lèvres remuait
Vivants sacrifiés que cette horreur effare

A leurs tympans percés se jouaient en fanfare
Les rythmes de la vie que la mort conspuait
Dans leurs yeux aveugles la vérité sans fard
En nuage létal leur regard embuait

En filets s’écoulant d’immondes glaons rouges
Charriant la douleur sans que d’aucun ne bouge
Lentement ils fondaient sous ce soleil étrange

Leurs chairs liquéfiées sans que rien les dérangent
Abreuvèrent le sol de l’abomination
Voulue par des humains au nom de leur nation


Un commentaire de reflets chez almerys :
Cheveux bouclés d’azur qui penche
La rondeur extraordinaire de ton corps.
Visions d’étranges vagabondages qui me creuse.

Qu’il est souhaitable ce temps présent où délivré
De toute identification, l’errance posthume

Me hante.

J’aime parler pour ne rien dire.
Sombrer la nonchalance de l’automne.

Fixer l’essence de l’esprit.

Ce qui décide, au soir plus que demain
D’avoir de vastes escapades glorieuses,
Ces fleurs de mimosa creusées dans l’argile
Et ces moteurs sans voix qui tournent - au matin

Vraiment du café ouvert
Jusqu’après minuit,

L’âpre solitude d’être aimé
ronge l’existence des yeux.



1983


reflets
2005-08-26 12:08:44 de http://u-blog.net/reflets

Un texte de Hyène :

transfert

Voici venu le temps d’après, temps de néant.

Comme un désert aride loin des plaines fertiles

De tout ce que j’ignore et que je crains mauvais

Contrastes dans le temps, contrastes dans l’espace

Et je donne aux vautours mon corps et mon amour

J’aimerais être un trait qu’on efface d’un coup

Un papier de plus rien qu’on jète dans le feu

Un reste, un rien, même plus un humain

Faux contact, vraie misère, mon cœur perd la raison

Tout au bord, je m’élance jusqu'au-dessus du vide.

Alors je disparais et je deviens ce vide,

A chacun de mes pas, à chacun de mes mots,

Posés l’un après l’autre ou jetés dans le vent, devant.

Il reste l’écran blanc, écran à ne pas voir,

A teindre tout en noir, mélanger les sourires et le rouge des peines,

Une couleur de rien délayée dans mes larmes,

Aquarelle légère sans limite et sans traits,

Sans rien de défini, sans plus rien d’arrêté, pas même un cadre bleu.

Car d’ici sont bannis tous les rêves et la réalité.

Ici plus rien ne vit, je suis fossilisée.

Voici comme de tout

Contrastes et je donne,

J’aimerais un papier, un reste

Faux contact, tout au bord,

Alors je disparais

A chacun de mes pas

Posés l’un après l’autre,

Il reste à teindre tout en noir,

Une couleur de rien

Aquarelle légère

Sans rien de défini

Car d’ici ici

Plus rien ne vit.

Néant fertile

Mauvais espace

Amour, coup, feu, humain

Raison vide, vide

Mots devant

Voir des peines

Mes larmes sans traits,

Cadre bleu,

Réalité fossilisée.

Le temps d'après, désert aride, que j'ignore

Dans le temps aux vautours, être un trait

Plus rien qu'on jète, rien même misère

Je m'élance, je disparais

De mes pas, l'autre, l'écran blanc

Mélanger les sourires

Délayée, sans limite

Tous les rêves, rien ne vit

Je suis

mais pourquoi, pour qui ?

crissemements

Grâce du feu. Crépitement des âmes.

Coeurs de papier, froissés.

Copeaux de vie soulevés par le vent, virevoltent en mémoire, griffent la rétine, mutine.

Larmes de douleur, de bonheur.

Perdu dans le cosmos. Particules de vie. Un regard.

Ecran blanc sans reflets. Il n'y a plus d'images.

Fardeaux incohérents. Absences.

Lever les bras. Se suspendre aux branches basses.

Appeler l'énergie de la terre. En puiser la lumière, bleue.

Rosée de silence sur le chant des oiseaux.

Le vacarme est ailleurs. Pleure.

Incertitude des eaux. De douceur et de force, invincibles.

Attendre la lumière et chercher les sourires.

Lampions en couleurs, suspensions de souvenirs.

Egarements volontaires.

La raison s'improvise en accords de Jazz, rêves de blues.

Des mots coquelicots à cueillir a et là du champ des écritures.

Petits plaisirs ou grand Amour. Pas de balance dans l'errance.

Vertiges en équilibre, de vie, de mort.

Ellipse de conscience.

Elans d'espoir. Confiance

Un texte de Marie

vendredi 2 Décembre 2005

Mon fils, ma bataille.

Je regarde mon fils,

Et là juste en haut de la crête,

Mon coeur se brise en mille morceaux.

Non je ne vois pas un autiste, je vois mon fils.

Je l'aime et son visage muet et mobile et ses yeux immenses.

L'émotion me submerge comme un tsunami,

Et je reste là l'âme dévastée et pétrie de douleur.

C'est de ma faute....

Je t'ai fait naître ainsi...

Et pourtant combien de soins,

Quand il était en mon sein avec son frêre.

Combien de nuits à le veiller.

Combien d'heures à l'observer pour comprendre son énigme.

Je t'aime mon fils mon ange.

Ma vie s'est arrêtée quand on m'a dit que tu ne serais jamais un enfant comme les autres.

Mais aujourd'hui seule contre tous et parfois quand même avec d'autres je me bats pour que tu ailles mieux.....

Je suis avec toi mon ange.

Marie pas mère de Dieu mais d'un ange.



Alexandra, chez genetique :
J’ ai longtemps pris les bavardages pour des partouzes géantes.
Des idées qui copulaient entre elles sans trop se connaître.
Et de ce qu’ elles ne tintent pas toujours bien.

Un comm anonyme chez la belleamoureuse, sur une note disparue, ce poeme revient de loin quoi :)
Le soir venu j'allume ma veilleuse
Et je vais chez la belle amoureuse
belle...je le sais
amoureuse...j'aimerais
caresses de plume
bruissement d'elle
tout doucement
sur ma fenêtre
toc toc
qui est là?
une ame qui aime
une fille qui file
et tisse le lien
de son coeur au mien
http://www.u-blog.net/felinepanther/note/277




Eclats.

Eclats de voix. Bris et bruits de vaisselle qui s'échappent, dérapent, se cassent en mille morceaux.

Mots comme des lames de rasoirs, enfoncés en plein coeur. Du sang, partout, dans la tête et le meurtre aux yeux. Mots irréfléchis qui traversent des armures pourtant aguerries...


Comportements enfantins devant une attitude inattendue... Provoquer la réaction en insultant, en provoquant.




Tu me trouves pas baisable c'est a ????

Je me casse, j'en ai marre !

C'est a monsieur Perfection !!!




Claquement de porte.



Silence.





http://www.u-blog.net/laparhasard/note/320

Combien de temps déja...?

Je me connais depuis longtemps
Tellement longtemps
Que parfois à table j’ai envie de me dire « passe-moi le sel, s’il te plait »
Mais je ne le dis pas bien sur
Le sel n’est pas bon pour le cœur, tout le monde sait cela
Alors je me passe le poivre
Le poivre relève toujours agréablement un plat
A condition de ne pas en abuser
Comme toutes les bonnes choses me diras-tu …
Mais sans doute est-ce faut
Il faudrait d’avantage abuser des bonnes choses afin de compenser les mauvaises
Tiens j’ai fait une faute à faut, mais seul XioiX, le relèvera
XioiX est comme le poivre, une petite touche et hop c’est relevé
Une erreur à tiens aussi
Alors je te le donne…tiens ! c’est pour toi
Alors cela devient le tient, pas cela, non tiens devient le tient
Je me perds
Je me suis souvent perdu
Alors comme le petit Poucet j’ai semé un peu partout des petits cailloux
Des ronds, des plats, des galets, des cailloux tout court
Difficile de semer en courant
De plus les cailloux ne poussent pas
Aussi je devais me pousser moi-même toute seule
C’est extrêmement difficile
Comme les jours sans pain
Je sais ce que c’est qu’un jour sans pain
C’est pas celle la mon image d’Epinal
Mon image d’Epinal c’est plut™t
Un château en Italie
Cela devient litanie, tu trouves ?
Bon
Passer à autre chose ?
Je le fais tous les jours
si c’est chaque fois autre chose, c’est donc forcement une chose différente
alors on tourne en rond
oui, toi et moi
c’est joli a, toi et moi
je suis en émoi
J’en perds mes mots….
http://www.u-blog.net/Inquisition/note/398

Tolérance Tollé rance

J'ai lu sur un blog qu'il ne restait plus que des rats dans les églises chrétiennes... Celui qui a écrit cela ne fréquente pas les églises.
Je respecte toutes les confessions car j'ai été élevée dans la tolérance des convictions d'autrui. Lorsque je rencontre quelqu'un, il ne me viendrait pas à l'esprit de lui demander sa religion. Je m'en fiche. Je vois d'abord l'homme, ses valeurs, son attachement à la République. N'oublions pas l'article 10 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen :
Article 10 - Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi.
Notre religion nous regarde, son exercice est un choix personnel et il est de notre responsabilité qu'il reste privé.
La France est une République. Elle compte des citoyens qui doivent respecter leur pays et appliquer ses lois.
Je me moque de savoir quelle est la confession de mon interlocuteur, s'il est bouddhiste ou athée. Les citoyens franais sont libres et égaux. Ce sont les fondements de la République, de cette République dans laquelle nous vivons ou avons fait le choix de vivre. Que les règles et les lois ne nous conviennent pas toujours, ainsi va la nature humaine.
Cette note n'ouvre pas un débat. La France est un pays où chaque religion, chaque croyance a sa place. Pourvu qu'elle la garde.
http://www.u-blog.net/setaire/note/29

29

Lumière froide infinie diffuse lentement en gommant les yeux et les mains fermées. Dis le si tu l'oses. Fais le si tu le dis. Etincelle moi dans le dos. Effleure moi de curiosités immondes. Bio degradables.
Mortelle moi. Fleche moi. Par 10, par 20, par 100. But final, gagné, pile le centre de tes pensées. Points génées d'etre là. Point montrer.
Personne.
Une ligne le long du visage, exquise esquisse. Délicieuse montagne d'avanture. Jungle immense. Et peine à perdre tes bras. Me montrer le chemin. Te suivrais pas. Me perds.
Ligner la pluie de tes yeux, regler tes joues sur le visage, redresser la tête t'épancher sur les crachats.
Image qui colle aux doigts, gout de bonbon, fuis éternellement devant moi, je te poursuivrais. Contre-possession. Plongée, goutte-à-goutte, chercher l'odeur.
Imposer l'identité, légère, tombante. Pincer l'étourdie.
Fr™ler. Jeter le premier regard. Lentement. Etourdir. Obsession de la présence. Frisonns. Chaleur.
Surprendre, s'éprendre, contr™ler. Amuser.
Le lecteur.
http://www.u-blog.net/hulabaloo/note/41 :

une chose lucide


Quelque chose a du etre oubliée
ou bien.....mal interprétée
Honteusement restera silencieux
sur ce qu'il semble être.


Quelque chose a du etre ramassée
ou bien.....mal orientée
Timidement, baissant la tete,
se faufilant entre leurs rires.


Un sourire decalqué,
en guise de consentement,
en guise d'echapatoire,
a son vide interieur.


Un avis defragmenté,
sans sens, sans valeur,
timidement avoué,
..aussit™t regretté.


Une chose oubliée
egarée, ou mal apprivoisée
qui ne souhaite plus etre trouvée
de peur de blesser.
http://www.u-blog.net/mays/note/32

Nomade

Vent pâle,
Ailes grisées,
Etoiles crasseuses.
A l'Ombre du vent,
La chaleur de la pluie.
La rivière qui prend son pied dans la mer,
Loin de l'eau-tre.
Loin des eaux-tres.
Massacre orgasmique.
Vertige du haut de là.
Chaires creuses.
Le visage balayé.
Transgresser les néants, oser y croire, croire aux crépuscules.
Brûler la lumière froide au feu des néons de mes seins.
Inceste.
Je te dis la vérité pour que tu n'aies plus peur…
[ Je ne vais pas me laisser étouffer.
J'ai trop besoin d'éternité.
Brisez mes rêves!
Je n'en ai plus.
Meurtrissez mon corps!
Je ne le sens plus.
Abîmez mon âme!
Je n'en ai jamais eu.
Percez mes yeux!
J'ai mes mains pour trouver ma route et mes pieds pour suivre mon chemin.
Barrez moi la voie!
Je m'en fous, je fonce.
Enchaînez mon esprits avec vos lois!
Je reste libre.
Regardez moi de haut!
Le dédain vous rabaisse.
Obligez moi à me prosterner!
Même si je dois ramper, j'avancerai quand même.
Obligez moi à prier!
Je n'ai plus de foi.
Faites moi tomber!
Je me relèverai.
Achevez moi!
Qu'on en finisse une fois pour toutes.
Que retombent les flots.
Que la tempête se calme.
Que le feu s'apaise.
Que le tourbillon retombe.
Que tous s'adoucisse.
Que tout devienne floue.
Que je parte et puisse être en paix.
Bi-lal-kaifa... ]
Remonter.
En.
Avance.
J'ai le cœur qui danse parfois...
parfois sur un requiem, parfois sur des couleurs...
J'ai toujours de la pierre sur ma peau...
Je suis libre...
LIBRE, plus libre que tu ne le seras jamais...
Je suis libre de ne pas appartenir à quelqu'un...
Je suis libre d'avoir le vertige...
Libre d'aller et venir, Libre de respecter, Libre de voler encore, je suis Libre dans ma tête...
Simplement libre de décider,
Juste libre de le vouloir.
Libre de vivre aussi, parfois...à défaut d'être libre de moi.
http://www.u-blog.net/mays/note/33

crise.

J'aimerais plonger le couteau dans ma chair, et mutiler, et arracher toutes les parties de moi que tu as touché, découper mes seins et danser le corps en sang au milieu de mon corps en cendres.
Lancer dans la nuit un appel sourd et muet, plonger en moi et faire ressortir tout ce qui y est entré.
J'aimerais ne pas tenir à eux et crever ma peau, ressentir encore l'ivresse du sang, de la bile chaude sortant de moi, du feu des plaies sur mon corps.
J'aimerais encore.
Brûler ton corps au feu de mes mains comme toi tu as détruit le mien.
Les ravages de la vie, les marques de la nuit, cicatrices des cris.
Monstre tapi, odieuse beauté que celle de cette dépendance.
Drogue de souffrance.
Atrance.
Briser ma tête contre les murs et déchirer les incessants murmures.
Sourire au vent fou qui balaye mon ventre, sauter de la falaise de mes émotions et traverser sous les brumes de ma défiance.
Sentir l'eau rouge ruisseler, noircissant la nuit trop pâle qui me garde dans l'antre insoumise de vos volontés.
Me purger de mes peines et garder cette force.
Etre enfin libre de moi.
Ne plus peser.
Etre dingue.
Aller au bout.
Pour une fois, j'aimerais aimer, être amoureuse sans les silences, sans la faiblesse de dire non, avec la force de partir au bon moment.
J'aimerais aimer sans que tu sois là, derrière moi, à chaque pas.
J'aimerais RESPIRER.
Manger sans avoir peur.
Pouvoir me concentrer.
Elle cueille mon ventre et vient me chercher en moi.
J'écris les mots et les mots vivent.
EXIMPLOSION…
Elle me tue ) petit feu.
Je sens de jour en jour ce feu brûler en moi, et les forces partir.
Couvrez ma peau de sable, que les feuilles séchées s'accrochent à mes cheveux, que les braises froides de tant brûler s'attachent à mes pas.
Je ne suis plus une femme.
Je suis une vie.
MA vie.
Habille moi de tous les goûts de la souffrance.
Nue face à la lumière chaude, pose sur moi tes mains irréelles.
Cueille mes seins et tord mon ventre.
Répand sur mon corps les flots de tes matières.
Laisse couler le miel sucré, et l'eau pure entre mes hanches.
Gribouille de poudre noire mon visage, et lève les aubes rouges sur mes lèvres.
Dessine moi un sourire.
Joue les ombres de ma peau, et la peinture fantasmeuse se mélange aux couleurs de ma beauté vulgaire.
Broie la cendre et souffle-la dans mes yeux vagues.
Descend en moi avec tes mains pleines d'artifice et serre de toutes les forces la boule de vie qui persiste encore.
Peins moi mon âme à l'encre noire sur la peau, et écris les mots de la dérision, de la déraison, de la chaleur, tatoue mon corps de mes funestes rires et perce ma peau par le fil de ton pinceau.
Les arabesques courent. Fige les.
Le vent emporte sur mon passage les petits morceaux, les fragments et les éclats qui me constituent.
Battement de cœur morceau de vie.
Laisse le pantin désarticulé jouer tout seul.
Il s'amuse bien.
…oh…le joli couteau….tendre couteau sous ma peau…
la tête me pèse… les rubans m'enserrent…
je suis de la viande.
Chair de désir
Mon ventre s'étalant comme une vague.
La graisse courant, me rattachant de ses horribles chaînes encore plus lourd à cet ici…
Le bout du monde est un bout de moi…
L'autre bout du bout du monde, un morceau de quoi…
De a…
Aya.
Il y a longtemps que j'ai quitté mon corps.
De cette nuit où les ombres flottaient.
Le désert vacille, la lampe allumée rouge aragée, créa l'Atrance aux rebords polis et la ronde de l'étincelle.
Pétales fanés dans un ciel encensé d'infini.
http://u-blog.net/1309/note/415

impersensible dans cette...

C'est comme devenir impersensible dans cette insolitude...et pourtant une morsure hypertrophiee se meurt dans un mouvement de colere...
en genureflexion face a mes croyances et je reflete un deja dit sous forme d'eclats d'y croire...
l'heure n'est plus dans mon jardin d'ebene...l'intencorporel se mue et la rosee du soir fait renaitre l'ambre...
je dis-simule l'orgueil et ne cherche plus a sous rire mais a clamer mon inconscience....
j'amour ce qu'il me reste et qui ne me suicide plus...quelques gouttes acides du declin me seme encore en eaux troubles...
les bleus apparents ne le seront plus que sous forme de resurrection...ce sera le bleu de mes mots..
c'est comme devenir impersensible dans cette insolitude...
http://lachimere.blogspirit.com/archive/2006/06/30/aux-detours-des-etoiles.html#comments

Aux détours des étoiles...

*********************************************
***¨¨¨¨¨********¨¨¨*******¨¨¨¨¨¨****¨¨¨¨*****
*****¨¨¨¨¨¨¨*****¨¨¨¨¨¨*****¨¨¨¨¨¨¨*****¨¨¨¨¨
¨¨¨¨les buissons étoilés *****¨¨¨¨¨¨¨¨¨bercent¨¨¨¨¨
********¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨*************¨¨¨¨¨¨¨
les yeux lucioles*********¨¨au détour des paupières
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨**********¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨***
****la lecture complexe¨¨¨¨¨¨****en serpentin¨¨¨¨¨
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨**¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨***
¨¨¨¨¨¨¨************borde doucement¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
¨¨¨¨****¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨********¨¨
**********¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨****¨¨¨¨¨***¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
la lisière¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨**********de la trame¨¨¨¨*****
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨******¨¨¨¨¨¨¨¨******¨¨¨¨¨¨¨¨¨**¨¨¨
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨en un entrelacement¨¨¨¨¨¨sensible...........

*****¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨*****¨¨¨¨¨¨**¨¨¨¨¨¨¨******¨¨

¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨§¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨


Cats

02 juillet 2006

Au fil du canal

La journée avait été étouffante, baignée dans cette chaleur poisseuse qui colle à la peau et qui rend le moindre mouvement pénible. Pas un souffle de vent ne semblait vouloir se lever alors que le soir avanait, et las du bruit du ventilateur, nous décidâmes de partir en quête de fraîcheur aux abords humides des canaux maraîchins.
Notre route nous conduisit, après maints détours, à un petit port tel qu’il n’en existe plus qu’ici. Port est le nom que porte ce lieu, mais de port en fait, il ne reste que les fant™mes des barques et des pigouilles qui s’agitaient dans le passé pour conduire les bêtes à la pâture. Le temps semble s’être suspendu au bois d’un ponton défraîchi qui marque la fin du canal.
Le calme et la sérénité du lieu nous surprirent. Le ciel, paré des teintes du crépuscule, accrochait des lambeaux de lumière rougie aux branches lourdes des saules habillant le chemin de hallage. Les colverts, nullement dérangés par notre présence, batifolaient dans l’eau et répondaient en éclaboussures au chant lancinant des grenouilles.
Il nous sembla naturel de suivre la rive sans avoir échangé aucun mot, la nuit nous portait, il n’existait rien d’autre que le bord oublié de ce canal où clapotait une onde fraîche.
lavoirNous tombâmes alors sur un antique lavoir. Il avanait vers l’eau ses pierres blanches caché sous son toit de tuiles. Il nous fallut nous courber en deux pour y pénétrer, sa main posée sur ma nuque en douceur et l’autre sur ma hanche. Mains qui restèrent ainsi pendant que nos yeux s’accoutumaient à la pénombre et que nos peaux frissonnaient .
L’intérieur était intact, le bassin rectangulaire déclinait vers le canal ceint de lourds blocs aux angles adoucis par l’usage. Il me murmura alors à l’oreille qu’il ne manquait que les voix des femmes affairées à la lessive, suant sous l’effort. Il s’assit sur la roche polie et laissa glisser sa main vers mes cuisses dénudées par ma courte jupe. Il la dégrafa lentement et la regarda choir au sol, plongeant son visage vers mon sexe que masquait un étroit morceau de voile noir. Il me retourna et m’allongea sur ses cuisses.
Résonnèrent alors dans l’antique lavoir les claquements éteints du battoir auxquels fit écho une étrange complainte. Chant de douleur, chant de plaisir, chant de femme et de désir. Pour un homme.
vladosVlados


Lea : swalea.skyblog.com

Futilités nocturnes (en dodo mineur)

Ce soir anéantie pour des tout petits rien sur rien du tout j'écris, j'écris, j'écris, -les peines sont imaginaires.
Le monde n'existe plus ce soir parceque je suis entre parenthèses, hors du temps et cette pause intemporelle m'apporte certainement beaucoup, enfait elle ne m'apporte rien.
Que peut on m'apporter de plus, je suis au comble du bonheur mais j'ai des regrets plein mes poches et je ne suis pas satisfaite.
Caprice, caprices. Ô combien je songe aux caprices que je fais. Le temps doit m'obéïr il le faut, obéis moi ! Intrépide, insolent comment ose tu te dérober sous la grandeur de mes réclamations, de mes ordres dont l'execution se doit être immédiate.
Je suis immense et minuscule à la fois. Il ne reste que toi, un toi réunissant le "lui", les autres et le nutella. Sur ce, bonne nuit.
Lio
http://liotoufou2.canalblog.com/

17 août 2006

soleil éteint

L'inspiration se perd dans les profondeurs. Je me troue noir les idées sans vraiment trouver de sortie au labyrinthe. Idées stalagmites en dents de scies. La lumière n est pas encore tout à fait éteinte et pourtant, son éclat, va en diminuant. Que le brasero s enflamme à nouveaux où mon âme, dans un froid glacial, expirera sa dernière buée. L'horizon se bouche déjà sur le mur d humidité. Tel la pluie glacée lissant les fenêtres, je constate, incrédule, l'éclipse de soleil impromptue. Soleil noir, il ne reste plus que ta couronne qui brille. Un ornement sur une bien absurde tête. Regardes les feuilles tombées, Elles sont, comme les pages qui peinent sous le poids de lourds talismans abandonnés, rougissantes au sol. Couleurs pastels, éclaboussant un parterre sans fleurs, et si tu me permettais, pigments affolés, de retrouver l essence de l'arbre, aux longues branches digitales, qui ne demande qu'à renaître.

26 août 2006

houx

Alignés les sons, descendre les mots. Répercuter à balle de révolver l envie d écrire. Le funambule sur la lame de rasoir vient de retrouver une barre d'équilibre. Comme une présence qui relève de la chute, l enfant tombé sur un cailloux. Les rotules de genoux comme une articulation illusoire entre deux temps. Entendre les hiboux crier apres les loups. Faire joujou avec le reste des sangs vies bouillonant de larmes pures. Or alchimique et pensée argentique d hêtres nues à l orée lunaire sifflotant en regardant la planete. J'air hantise le souffle glacial de l hyver naissant. Suspension de trois petits poings mais qui a tué les dix petits nègres? Christie corpus agatha. Comme le bruit silencieux du crash d un albatros dans les profondeurs des abymes. " Dis écoute ca se tait..." disait le maître d école à l élève dans le coin de la salle sphérique. Dans cette leon de chose, le crapeau boeuf fumait comme un pompier. Tuyaux à incendie relié directement au neuronne. Voix de pure oxygène, cyberobot aïgu. Expérience binaire infini. Le monde est dirigé par le chiffres. Les archiducs mathématiciens sont à la recherche de millions pour le dieu "grand zéro". Dérouler la bobine du fil des mots, seul peut être Morphée nétoiera les écuries d orgias. Maquillage blasphématoire de la pythie respirant les vapeurs vertes de l absenthe allongé sur un lit tuberculeux. Où est mon bras demande Alice. Il tient la moitié du cerveau qui joue pas à picasso répond le grand méchant loup avec ses airs d alcapone.

Nuit | 30 octobre 2006

Dans une crise matérienne de neurones barbares, Ile sans suie des crotales d'hébétude hors de la blablasphère en sursis.
Le bruit se ment indolemment, à l'orgasme du cri des ruines. Pore une entrepluie de l'autre astre. Rose fort, orange sombre.
L'inconscient suivi son centième et quelques parallèles derrière Rimbaudelaire, passants entre les Khlebnikov, les nuances, muances....... Il y a là, dans ce tunnel dans les hommes âmes transversiers malgrant l'Histoire, un chemin de la création du monde par l'esprit. En la phrase de luth :

"Dans les correspondances synesthétiques, l'art imitait la nature; mais depuis, quelques dizaines de décennies, l'art dispose d'harmoniques, calligraphiques et sonores, qui engendrent, par leurs dialogues dans notre part hypnoïde, à l'orée commune des contraires, des structures, un monde en soi, qui se colorent encore l'espace, des sons, des sens, à mesure, sur le fil de temps passé, sans tomber dans... le déséquilibre.........."

C'est du sumi-e lectoral.
L'écriture peut n'être que de l'audio-visuel. Et c'en est en soi-même, par nature, puisqu'on lit les sons à voix haute ou en silence avec les yeux, mais toute sensation y est potentiellement pré-incluse, le lecteur est l'autre moitié du tout.

Dans le puits d'un frisson, le temps d'une érection, un moineau sur la chair, un ventricule dans les sables...

A Orphée.

Publié par blownblue à 20:11:31



http://www.ublog.com/reydi/note/35

jeudi 24 Aout 2006

Jus d'opiomme

Il s’éteint. Il s’achève.

Chaque chose a une fin.

C’est peut-être l’opium ou le jus de pomme. Je sirote l’un et l’autre espérant qu’ils ne se consommeront jamais entièrement. Les mégots s’enchaînent et se ressemblent portés par une ambiance tamisée. Et chaque cigarette écrasée me rapproche inexorablement de la fin.

Il est de ces heures où les rêves prennent forme, ou l’oubli me connecte à un monde que je ne peux connaître. L’envie me monte au nez, mes papilles s’éveillent. Mon imagination vit à travers ses mots pendant un bref instant. Je voudrais.. Non ! je veux !… Non ! je vais le faire !

Le monde est à mes pieds. Je suis une artiste, je crée, je chante, je danse. La fumée est mon inspiration, elle flotte tout autour de moi. Je baigne dans la substance-même de ma personne. Le moteur de mon corps est en marche et il fulmine. Ce n’est plus seulement une métaphore, je la vois cette effluve autour de moi. J’ai envie, tout comme lui ! Je vis !

Elle s’éteint. Elle s’achève. La dépouille de ma dernière clope gît dans le cendrier. Mon euphorie se dissipe comme la fumée. J’éteins le moteur de mon âme pour allumer celui de ma voiture. Une signe de la main…chaque chose a une fin.

22h47

http://u-blog.net/inquisition/note/551

Pour le courage

Au bout des terres, entre ciel et mer, là-bas, chez moi, le chagrin et la peine n'existent pas.

Il faut lutter sans cesse contre les éléments, s'adapter aux changements de saison, attendre sans geindre, attendre toujours.. Guetter la mer et ses colères, écouter la musique de ses flots, capturer la couleur du ciel, jamais la même. Apprivoiser la liberté, guetter les signes et comprendre les sortilèges. Attendre...

S'émerveiller quand le ciel s'embrase ou que la douceur d'une journée d'hiver nous fait goûter le printemps. Trembler à l'annonce d'une tempête. Imaginer l'inimaginable en parcourant les landes interminables, en longeant les c™tes déchiquetées, en se rêvant corsaire ou pirate, chevalier ou princesse.

Farouche et rebelle, ombrageuse, passionnée, fière. Libre.

Le chagrin n'existe pas en terre celte.

Et pour rester sur une note musicale, écouter l'Adagio de Barber..

J'offre cette note à tous ceux qui, un jour, ont cru que demain n'existait pas...

http://lycaena.canalblog.com/

20 novembre 2006

35.

.
En oublier les simples hésitations. Je n'ai plus froid, le soleil ne brille pas, mais j'aurais pu. Détourner ses propos. Et puis ne plus comprendre. Prétentieuse.
Il faut que je change l'eau des poissons. Ca m'occupera.
.

Posté par Lycaena à 11:32
proposition adjectiviste

après le lettrisme, comme d'autres passent de la coke à l'héro, je suis passé à l'adjectivisme : exemple.

Réveillé, sensible, nu

Lavé, habillé, découragé

Encombré, pressé, prêt

.

Gris, haut, sale

Rangé, inhumain, rationnel

communiqué, stressé, manuel

Ecrit, empilé, tamponné

Blanc, noir, aligné

Sorti, secoué, entassé

.

Affamé, rassasié, fatigué

Douché, allongé, nu,

Endormi, agité, angoissé,

Patient, reposé, ensorcelé

.

Endimanché, téléphoné, venue

Belle, souriante, tendue

Détendue, prostituée, douce

Dévêtue, couchée, érotique

Mouillée, chaude, insatisfaite

.

Solitaire, triste, angoissé

Lent, lointain, douloureux

Escaladé, désespéré, défenestré

Suicidé, mort, enterré

Oublié, poussiereux, pourri

.

Sorcière, magique, vivante

Savante, attentive, vicieuse

Sensuelle, miraculeux, rescucité

Droit, dur, reconnaissant

Lubrique, nu, musclé

Lubrique, nue, griffé,

Eternelle, éternel, sanguinaire

.

Fini, terminé, recommencé




24 novembre 2006; http://u-blog.net/mays/note/45

...Le gris et l'espoir, tels sont tes poisons...

J'ai traversé le désert blue…

Et j'ai appris qu'il faut du gris pour faire un arc en ciel…

Je suis debout, debout, debout en un seul morceau, debout sans fin, debout.

Le vent, les feuilles roulant sur mon corps nu, la pluie s'accrochant à mes lèvres, un goût de fade dans les bras, le sang qui coule de mes moignons me fait des doigts infinis.

J'ai offert mes seins à une étoile, elle les a dévorés.

J'ai ouvert mon ventre, avec mes dents j'ai déchiré les chaînes.

Une frère a pris ses mots, il a faonné mon corps.

Un enfant a soufflé dans mon dos, il a gelé, il a gelé les flammes, il a fondu la pierre, et j'ai explosé vers la lumière, tout mon corps en morceaux prenant l'envol vers le bleu.

J'ai vidé mes mains de leurs larmes, à l'épuisement, j'ai exilé les murs, marché sur ma drogue, j'ai jeté dans le vide les déchets de fer qui s'enfonaient dans ma chair.

Juste un goût de fade dans les bras.

Là, juste en cette minute.

Parce que la pluie vole sans moi.

Nous serons sincères comme jamais et nous serons beaux pour a ...

J'ai essayé de descendre en moi…

J'y ai trouvé une fille.

Une fille de 5 ans.

Qui a pas oublié.

J'y ai trouvé toi.

Elle.

Moi.

J'y ai trouvé l'orange plantée de clous de girofle.

J'y ai trouvé le rouge d'un crépuscule auquel je veux croire.

J'y ai trouvé le jaune de ses bras-maison.

J'y ai trouvé le vert de tes yeux, de ta nature et de l'amour que tu m'as donné.

J'y ai trouvé le bleu de ta peau. Le bleu de tes yeux. Le bleu de ta forteresse et de tes mots prisons qui te font mal autant qu'à moi.

J'y ai pas encore trouvé d'indigo.

J'ai pas voulu le violet de ces bleus.

J'ai pas trouvé le blanc, il est sous le gris.

J'ai tué le gris, et je le tuerai encore pour ne plus qu'il me bouffe.

Et le noir ?

Au cœur du bleu.

Comme toujours.

Pour y voir.

* sourire *
22h54


Arachn

lundi 11 décembre 2006

Les heures sonnent dans la tête, de droite à gauche contre les tempes, comme la cloche d'une église, les heures qui passent et le sommeil qui ne vient pas, le sommeil qui sonne de gauche à droite, comme les heures, comme la cloche d'une église, le ventre frappe fort, le coeur bat fort comme on abat un arbre, et toutes les ondes de frappe qui s'étendent autour de l'arbre, du grand chêne. Les heures cognent, arrachent le cerf optique, les yeux ne tiennent plus et se perdent dans la tête et cognent de tempe en tempe, de droite à gauche à droite, comme les heures comme le sommeil comme la cloche d'une église.

Posté par Araignee à 01:35

Le silence visible.

Refrain silencieux du vide et de son absence, le coeur glacé pour parfumer les souvenirs déformés du passé. Les mots soufflés le long des mains déplacées, le long des visages disparus, des êtres partis, le vent s'envole aussi bien que l'assassin des ombres plates. Les syllabes vides de sens et d'expressions tombent crument sur le sol, le son se répercute sur les murs pendant mille ans, le creux se forme de respirations mortes et le vent ne fait plus danser les feuilles. Le silence vibre sur la belle absence dénudée. Il tate et frole et cogne et frappe.

Dans la pièce le mobilier a disparu, les murs ne se cachent plus, le froid prend place dans le sol, les murs, les cheminées, l'air étouffant, poussiéreux s'installe peu à peu. L'absence et le vide. Le vide et l'absence. Le long de la vie. Ne se cachent plus.

Posté par Araignee à 01:02

dimanche 7 janvier 2007

Je perds les mots. Les mots sont des putains. Tout le monde les utilise. Je suis perdue.

Je voudrais faire un arrêt. Arrêt de temps, de car ou cardiaque, peu importe, du moment qu'y une pause. Un stop. Même au crayon. Même gribouillé. Je voudrais. Trouver mon moteur. Et partir avec. Loin. En faire une bombe. Et m'exploser avec. La brûlure caressant le corps dans son ensemble. Tout entier. Comme Un.
Hurler les dégueulis de mots criards collants qui, même si on les balance de la force d'Hercule ils reviendront, parce que ce sont des mots-idées-boomerang et qu'un boomerang a te pête toujours dans la tronche. J'ai envie de sang. Partout. Je veux de l'intemporel. Celui qui reste sur ton corps et qui change avec. Je veux que a pisse partout le sang. Je veux une raison. Je veux une raison. Je veux une raison.
J'ai pas le temps de mourir, je dois assouvir ma peine.

J'ai vomi dans le sens du vent, silencieusement. J'ai éclaboussé le buisson. La nuit. Les chats sont gris, les buissons aussi. La nuit. La nuit. La nuit marcher dans l'ombre. Des feux d'artifices qui hurlent tes mots. Qui te hurlent. Sans changer grand chose autour. Sans exploser pour rien. Sans dix kilos.

Il reste quelques silences vicieux, ceux qu'on éternue pour les éjecter, ceux qui prennent trop de place, ceux qui. Ne sont jamais libérés. Ne s'échappent jamais. Ne s'éloignent pas. Qui sont nés avec toi. Qui mourront avec toi. La tête dans un étau, les sons comme le rythme bong d'une discothèque, le bong, bong, bong dans l'étau qui comme l'écho renvoie les sons dans la tête, nocturne batteuse, nocturne tireuse, nocturne assassin qui plante les mots comme des clous dans le corps à moitié vide de sang, à moitié rempli de vide, clop, clou, vis, clou, vis, la dignité des métaux, et l'Homme, on sait plus quoi en faire.

J'enrage. J'enrage. J'enrage. J'enrage. J'en arrache mes cheveux. J'enrage. J'enrage. J'en peine d'enrager, j'hystérique.

Bouillon d'echymoses exquises. Fermeture du tout au rien, les cicatrices à l'air, écarter les deux c™tés, encore, plus loin, jusqu'à pouvoir s'y cacher en entier, peut-être qu'il y a du poison quelque part en moi, dans un endroit caché au tréfond des organes, et qu'il me faudra passer par une autopsie au microscope, j'en serai le chef, je tirerai la peau avec mes ongles jusqu'à me faire des bleus passants par toutes les couleurs. Y aura les fils des muscles qui se déchireront sans fin et l'air de mes poumons glissera hors de moi, très loin, je les tranchera, je les hacherai et faire du tricot avec. Je les boufferai, j'en ferai des confettis, je me pendrai avec mais a me suffira pas, j'arracherai mes yeux et mes dents, je les mélangerai pour en faire des billes, j'en ferai un collier que je coudrai à mon cou écorché, je jouerai avec mes tripes clouées et vissées aux fléchettes, les cent points c'est mon coeur, mon cerveau je le passe à la mandoline de cuisine, mes os je les broie, je m'enterre à dix mille endroits, je m'éparpille, y aura jamais assez de faon de me tuer, ma vie fait de la résistance.

Je veux qu'on me calme avec une balle dans la tête.



Visyeux - 21 février 2007

Texte écrit complètement bourrée.

The praying Mantis

Tu es vraiment ce que tu es. Tué vrai ment ce que tu hais. Tu es vrai aime en ce que tu aies.

Si tu ne veux pas me tuer si je te le

demande, malgré le fait que je sois en santé,

je ne veux rien savoir de toi.

T'es entrain de te perdre ,

t'es encore entrain de te perdre malgré ton extrême lucidité

c'est pour ca que je t'aime. Pas.

Tue moi, sinon j'te croirai jamais que tu m'aimes

Et appelle l'ambulance.

Ca se voit

t'es si fragile au fond et je te plais beaucoup.

Dans ton coeur stérile.

Mon pauvre enfant.

T'es complètement fou.

20h28 # repondre

samedi 9 juin 2007

Ici c'est de la lecture. Je lis, j'absorbe. Après des mois de déconcentration intense. Je lis. J'imprime. Je lis.
Des choses très instructives.
Sur les drogues. Qui courent. Dans les rues. A pied.

Les hormones avec le traitement c'est phénoménal comment a fait des trucs bizarres. Tu te prends trois à six litres de kilos de. De lait ? Et de trucs indéfinis parce que trou noir. Quand même, quatre. Hein, c'est pas rien, quatre. Un bon gros bidon.

Faut que je me défasse de ces idées, faut que j'arrête de lire le désespoir. Faut que j'arrête de me l'imaginer. Arrêter d'y penser. Penser, s'occuper à penser à autre chose. De mieux. Se forcer. Et si a passe pas, a casse. Mais a passera, même s'il en restera que des miettes et que tout sera écrasé. Par les c™tés trop petits. Du trou d'une aiguille.

Je parle pas trop, j'écris pas trop. Je prends sur moi. Comme on dit, moi je le fais. Ca fait pas du bien. Parce qu'y a trop pas de limites. Trop pas. Du tout. Je veux pas avoir de limites. Alors prendre sur moi, a n'aura pas de limites.
Mais elle a dit, 60, l'échappatoire. C'est pour elle, mais je le lui vole. Je m'approprie le nombre, l'idée, les mots, les cachets. Je m'approprie.

Je perds le cours du temps trop long qui se tisse de fil en aiguille. Aiguille aiguille. Les veines ressortent, rongées par le temps tueur tout le temps.

Solitude c‰line.

Est-ce que plus tard je serai comme a ? On dit telle mère telle fille. Alors je veux pas. De plus tard. Si c'est être comme elle. Suivre ses traces. Béquilles.
Mentalo. Verre transparent, on voit le sirop bouger encore, il n'y a pas assez d'eau mais c'est frais c'est bon. Il est posé sur la table, et je regarde, fascinée, le sirop se dissoudre dans l'eau.
Je serai un garon, et le monde sera bleu vert émeraude. Le ciel bleu clair et l'herbe bleu foncé. Les arbres roux. Le vent nuageux. La brume verte. L'été rougira, et rose fushia. L'hiver blanc et jaune d'oeuf, cristaux de menthe tombés du ciel. Printemps orange et bleu et pomme et jaune. L'automne bleu clair, clair, marrons clairs, pastellisés, la boue ne sera pas mouillée.

Il dit que les couleurs seront plus intenses et les délires aussi, mais il n'y a besoin de rien, juste de soi, pour a. Pour être libre. Du chimique.

Fenêtre ouverte, air étouffant, sueur sur le front, le dos. Moto. Bruits de fêtes. Musiques, cris joyeux, mouvementés.

On entend les pommiers grandir et les oranges tomber. Dans l'herbe rouler. Bruit chatouilleux. Les fourmis sur les vêtements. Ce serait le matin, ou le midi, pour le soleil, y aurait du rouge quelque part sur un col de chemise. Ou un tee-shirt. La nappe serait blanche à carreaux légers, des traits réguliers pastels cousus au millimètre près. Il y aurait un ruisseau pas trop loin. Ou une cascade. Une coccinelle dans les cheveux, des papillons envelopperont ce lieu. Des fleurs et une brise douce.

Je ne parle pas de tout ce que je voulais. Passons, passons, aux choses sérieuses. Le bruit du soleil.

Posté par Araignee à 23:36


"Epidermiquement palpable" ( http://spirale.karmaos.com/post/10, mercredi 13 mai 2009 à 09h38 par spirAl )

Il n'y a plus de lumière noire pour diffuser l'oubli, mais alors quelle est cette synthèse photogénique qui s'imprime sur ma peau..?

Tatouée, imprimée, infiltrée, je le suis...j'étais assise, encore hier, sur l'asphalte, à regarder valser ceux qui en silence vivent...Aujourd'hui je me lève avec une aisance certaine mais encore timide...

Un ricochet, puis deux et j'entre dans la ronde...

Mille lieux m'enroulent, mille pensées fusionnent et le tonnerre ne gronde pas...

Un flocon sur la dentelle de mes souvenirs vient se poser... 

J'étais, bien avant d'être...

A travers l'écran une main caresse le contour de mes envies...

Mille et deux...

Je m'accroche à la sphère et je lâche la retenue...toujours aucun éclair...

L'électricité sort de mes veines...

Puisse cette lumière me pénétrer...

18 mai 2009

Merci bien.

L'abandon est assez spécial. C'est, pour moi, une (autre) réaction démesurée, qui pourrait être moins accentuée. C'est une sensation de perte de moi même. Je ne peux pas être seule. Je suis seule. A sentir qu'aucune pensée ne vient pour moi. A sentir qu'aucun sentiment n'est permis. C'est comme si je n'étais aimé de personne. C'est comme si je n'étais personne. Alors que, qui est quoi?
J'admire, réellement, les projets solitaires. J'admire, ces gens qui ont le courage de penser pour eux. Le bien être intérieur, la sagesse, et l'envie de seulement regarder.
J'admire cet égocentrisme, être, seulement.

Posté par ahpuck à 17:10 sur http://ahpuck.canalblog.com/